Un parcours
dédié aux femmes
photographes
Un parcours
dédié aux femmes
photographes
Paris Photo poursuit son engagement en faveur des femmes photographes avec Elles x Paris Photo, un programme initié en 2018 en partenariat avec le ministère de la Culture et bénéficiant du soutien de Women In Motion pour promouvoir la visibilité des femmes artistes et leur contribution à l’histoire de la photographie. Pour cette édition 2021, Nathalie Herschdorfer, historienne de l’art spécialisée dans la photographie et directrice du musée du Locle, en Suisse, présente une sélection d’œuvres choisies parmi les propositions des galeries. Les artistes sélectionnées bénéficieront d’une visibilité sur le site ellesxparisphoto.com, un espace en ligne contenant des interviews, articles et statistiques sur la représentation des femmes photographes.
« Alors que les œuvres de créatrices se déploient dans tous les domaines artistiques, l’histoire de l’art a été écrite en distinguant avant tout des figures masculines, éclipsant les contributions de nombreuses femmes. Aujourd’hui, de plus en plus de livres et d’expositions pointent du doigt cette discrimination des femmes en valorisant leurs œuvres artistiques. Initié en 2018 à Paris Photo, le parcours Elles x Paris Photo a été pensé pour contrer ce processus d’invisibilisation, présent également dans l’histoire de la photographie. Encourager les exposants à mettre en lumière des travaux de femmes ne revient pas à les enfermer un peu plus dans une catégorie réductrice mais plutôt à les faire gagner en visibilité et nourrir l’histoire de la photographie d’autres récits. Si certaines photographes ont pu bénéficier ces dernières années d’expositions et intégrer des collections, d’autres restent encore dans l’ombre ou sont à redécouvrir.
Trente haltes jalonnent le parcours de l’édition 2021. La sélection propose des œuvres datant de 1851 à 2021, de la botaniste et pionnière anglaise Anna Atkins à l’autodidacte Mame-Diarra Niang qui développe une œuvre entre la France et l’Afrique et dont les portraits interrogent précisément le visible. Naviguant à travers 170 ans de photographie, le parcours réunit des artistes de plusieurs continents. On y retrouve des travaux de femmes qui gravitent dans les cercles artistiques de l’entre-deux-guerres, telles Madame d’Ora ou Dora Maar. Celles-ci ont été reléguées à la périphérie de l’histoire de la photographie, comme c’est le cas d’Anneliese Kretschmer alors même qu’elle était une artiste reconnue sur la scène artistique allemande à la fin des années 20. Le parcours valorise également des artistes qui ont développé une œuvre engagée dans le sillage des mouvements féministes des années 70. Retenons ici Orlan et son « Nu descendant l’escalier » datant de 1967. Un accent est aussi porté sur une génération de femmes qui ont marqué la photographie des années 70 aux années 90, d’Hisae Imai à Sally Mann, en passant par des figures historiques dont l’œuvre a été souvent éclipsée. C’est le cas de la Finlandaise Sirkka-Liisa Konttinen qui a photographié sans filtre les quartiers ouvriers de Newcastle et de l’Américaine Deborah Turbeville dont on résume trop souvent le travail à ses photographies de mode. Enfin, le parcours valorise des artistes actives aujourd’hui qui explorent des thématiques contemporaines. Plusieurs d’entre elles, telles Anastasia Samoylova et Almuneda Romero, portent un regard sur la nature. D’autres, comme Dimakatso Mathopa, originaire d’Afrique du Sud, s’intéressent aux stéréotypes de genre et de race et questionnent une histoire des images qui est imprégnée d’une vision du monde reflétant le système patriarcal colonial.
De nombreuses autres artistes auraient pu composer cette sélection. À parcourir ces images, on observe que féminiser l’histoire de la photographie permet surtout d’apporter un renouveau à nos imaginaires.»
Nathalie Herschdorfer, Commissaire
Paris Photo poursuit son engagement en faveur des femmes photographes avec Elles x Paris Photo, un programme initié en 2018 en partenariat avec le ministère de la Culture et bénéficiant du soutien de Women In Motion pour promouvoir la visibilité des femmes artistes et leur contribution à l’histoire de la photographie. Pour cette édition 2021, Nathalie Herschdorfer, historienne de l’art spécialisée dans la photographie et directrice du musée du Locle, en Suisse, présente une sélection d’œuvres choisies parmi les propositions des galeries. Les artistes sélectionnées bénéficieront d’une visibilité sur le site ellesxparisphoto.com, un espace en ligne contenant des interviews, articles et statistiques sur la représentation des femmes photographes.
« Alors que les œuvres de créatrices se déploient dans tous les domaines artistiques, l’histoire de l’art a été écrite en distinguant avant tout des figures masculines, éclipsant les contributions de nombreuses femmes. Aujourd’hui, de plus en plus de livres et d’expositions pointent du doigt cette discrimination des femmes en valorisant leurs œuvres artistiques. Initié en 2018 à Paris Photo, le parcours Elles x Paris Photo a été pensé pour contrer ce processus d’invisibilisation, présent également dans l’histoire de la photographie. Encourager les exposants à mettre en lumière des travaux de femmes ne revient pas à les enfermer un peu plus dans une catégorie réductrice mais plutôt à les faire gagner en visibilité et nourrir l’histoire de la photographie d’autres récits. Si certaines photographes ont pu bénéficier ces dernières années d’expositions et intégrer des collections, d’autres restent encore dans l’ombre ou sont à redécouvrir.
Trente haltes jalonnent le parcours de l’édition 2021. La sélection propose des œuvres datant de 1851 à 2021, de la botaniste et pionnière anglaise Anna Atkins à l’autodidacte Mame-Diarra Niang qui développe une œuvre entre la France et l’Afrique et dont les portraits interrogent précisément le visible. Naviguant à travers 170 ans de photographie, le parcours réunit des artistes de plusieurs continents. On y retrouve des travaux de femmes qui gravitent dans les cercles artistiques de l’entre-deux-guerres, telles Madame d’Ora ou Dora Maar. Celles-ci ont été reléguées à la périphérie de l’histoire de la photographie, comme c’est le cas d’Anneliese Kretschmer alors même qu’elle était une artiste reconnue sur la scène artistique allemande à la fin des années 20. Le parcours valorise également des artistes qui ont développé une œuvre engagée dans le sillage des mouvements féministes des années 70. Retenons ici Orlan et son « Nu descendant l’escalier » datant de 1967. Un accent est aussi porté sur une génération de femmes qui ont marqué la photographie des années 70 aux années 90, d’Hisae Imai à Sally Mann, en passant par des figures historiques dont l’œuvre a été souvent éclipsée. C’est le cas de la Finlandaise Sirkka-Liisa Konttinen qui a photographié sans filtre les quartiers ouvriers de Newcastle et de l’Américaine Deborah Turbeville dont on résume trop souvent le travail à ses photographies de mode. Enfin, le parcours valorise des artistes actives aujourd’hui qui explorent des thématiques contemporaines. Plusieurs d’entre elles, telles Anastasia Samoylova et Almuneda Romero, portent un regard sur la nature. D’autres, comme Dimakatso Mathopa, originaire d’Afrique du Sud, s’intéressent aux stéréotypes de genre et de race et questionnent une histoire des images qui est imprégnée d’une vision du monde reflétant le système patriarcal colonial.
De nombreuses autres artistes auraient pu composer cette sélection. À parcourir ces images, on observe que féminiser l’histoire de la photographie permet surtout d’apporter un renouveau à nos imaginaires.»
Nathalie Herschdorfer, Commissaire
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